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40 acteurs pivots de la sécurité et de la prévention interpellent les autorités régionales bruxelloises

Bruxelles, 15 janvier 2025 - Depuis décembre 2024, le monde associatif bruxellois est confronté à une incertitude budgétaire grandissante en raison de la gestion par douzièmes provisoires. Alors que le mois de  janvier est déjà bien entamé et que la formation d'un nouvel exécutif en Région bruxelloise se fait toujours attendre, 40 acteurs associatifs spécialisés en sécurité et prévention se joignent à l'appel lancé par plus de 360 acteurs du non-marchand. Faute de trésorerie, 40 projets indispensables au maintien de la cohésion sociale ainsi qu'à la protection de l'intégrité physique des citoyens et citoyennes bruxelloises et en particulier des plus vulnérables risquent aujourd'hui d'être mis à l'arrêt. Soutenues dans le cadre du PGSP (Plan Global de Sécurité et de Prévention), ces associations sollicitent le gouvernement faisant fonction afin de maintenir leurs activités en 2025 et ce jusqu'au démarrage d’un nouveau plan stratégique.  

Piloté par l'agence régionale safe.brussels, le PGSP adopté pour 2021-2024 offre un cadre de référence à l'ensemble des acteurs du secteur de la prévention et de la sécurité. Outre les soutiens spécifiques alloués aux communes bruxelloises et aux zones de police, 40 associations assurent la mise en œuvre de la stratégie régionale.  

Sans la poursuite de leur subventionnement, c’est toute l’expertise des équipes accumulée ces dernières années qui risque de s’envoler, avec, très concrètement, la cessation des actions de prévention en matière de drogues et d'assuétudes, d’accompagnement et d’orientation des personnes sans domicile fixe et des mendiants présents sur les réseaux de transport, de lutte contre la traite et le trafic des êtres humains, de gestion de crise et des phénomènes de radicalisme, ou encore de prise en charge des victimes de violences sexistes et sexuelles.  

Il est essentiel de soutenir la résilience et la continuité de l’offre associative en matière de prévention et de sécurité en Région Bruxelloise. Depuis le scrutin du 9 juin dernier, l’ensemble des organisations soutenues dans le cadre de ce plan régional est toujours suspendu à la formation d'un exécutif.   La situation pèse d’autant plus sur les publics les plus vulnérables pour qui l’intégrité physique et morale ne pourra peut-être bientôt plus être protégée - personnes sans domicile fixe, migrants∙es, travailleurs∙euses du sexe, victimes de traite et de violences.   

D’un point de vue humain, le risque d’un statu quo étendu se mesure à la hauteur des plus de 100.000 personnes qui bénéficient au quotidien de ces services essentiels.  En termes de coût global pour la société, l’impact d’un blocage à plus long terme s’annonce lui aussi considérable. Dans un contexte de paupérisation accrue, il est du devoir de la Région bruxelloise d’assurer ses responsabilités en matière de prévention et de sécurité et celui des autorités de soutenir l’apport socio-économique des équipes du secteur non-marchand, reconnues pour leur expertise ainsi que pour leur impact essentiel sur le plan du vivre ensemble.  

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