Étude PRODEC
Publication du premier rapport
Menée dans le cadre du projet PRODEC (Protégeons les droits des citoyens mobiles de l'UE en situation de sans-abrisme à Bruxelles) coordonné par la Feantsa, Bruss'help et DIOGENES ont conduit une étude sur les facteurs contribuant à la vulnérabilité et au sans-abrisme parmi les citoyens de l'UE à Bruxelles.
L'étude se base sur les données collectées en 2018 par DIOGENES grâce à son système d'enregistrement statistiques très performant.
En 2018, nos travailleurs de rue ont été en contact avec 990 personnes différentes. Parmi elles, on compte 531 personnes pour lesquelles la nationalité est connue : 228 sont des citoyens de l’Union Européenne (225 sont des Belges et 78 sont des ressortissants de pays tiers).
À Bruxelles, les migrants intra-européens rencontrent de nombreuses difficultés pour accéder à leurs droits ainsi qu'à une aide adéquate.
Le rapport PRODEC brosse un tableau assez fiable des principaux parcours des ressortissants de l’Union qui éprouvent des difficultés à survivre à Bruxelles. Une des principales caractéristiques de ce groupe cible est la probabilité de tomber dans un cercle vicieux où l’absence de travail implique l’absence de revenu, qui engendre ensuite l’absence de logement et d’adresse, l’impossibilité d’obtenir un permis de séjour et, par conséquent, l’impossibilité d’accéder aux services et aux prestations sociales. Pour certaines personnes, cette situation se prolonge pendant de nombreuses années et les pousse à vivre une exclusion sociale extrême.
En vue de briser ce cercle vicieux, il est primordial que ces personnes accèdent à un permis de séjour. Cela permet ensuite d’accéder à des services essentiels et à des prestations sociales.
Un filet de sécurité, un revenu minimum par exemple, est dans de nombreux cas un gage d’inclusion sociale. À l'inverse, l’absence d’un statut légal d’immigration tend à coïncider avec de graves problèmes de santé, incluant des troubles psychiques et des problèmes de toxicomanie.
Au vu de l’importance de régulariser leur statut d’immigration, il est essentiel de favoriser l'accès au logement des personnes concernées. L'adresse est la base de tout le reste. Par ailleurs, l’absence d’une assurance santé est également très problématique. L’accès à l'AMU (Aide Médicale Urgente) uniquement menace la santé des personnes concernées dans la mesure où celles-ci doivent souvent attendre que leur état de santé se dégrade suffisamment pour pouvoir accéder au traitement.
Vous avez envie d'en savoir plus sur ce public et sur les possibilités d'aide et de soutien, téléchargez le rapport de recherche. Il est disponible en français, néerlandais et anglais.
Une collaboration entre la FEANTSA, DIOGENES et Bruss'help.